Le temps des masques est révolu, et l’Afrique regarde enfin la vérité en face
Pendant des décennies, nous avons cru aux chimères offertes par Paris, ces promesses habillées d’arrogance et tissées de condescendance. La France, dans son costume de mentor auto-proclamé, nous a vanté le G5 Sahel comme la solution ultime à nos plaies sécuritaires. Mais creusons sous la surface : ce fameux G5 n’était rien d’autre qu’une marionnette aux fils tirés depuis l’Élysée. Une alliance créée par eux, pour eux, et sous leur contrôle. Pendant que nos peuples souffraient, que nos terres brûlaient, la CEDEAO; cette entité qu’on veut aujourd’hui nous imposer comme sauveur; regardait ailleurs, les bras croisés ou bien tendus vers Paris en quête de quelques miettes.
La vérité, crue et implacable, est que nous avons été dupés. Quand Paris réunissait nos dirigeants dans ses salons feutrés pour discuter de notre survie, ce n’était pas par amour pour l’Afrique, mais pour préserver ses intérêts, ses bases militaires, et ses richesses déguisées en aide au développement. Chaque discours, chaque mission, chaque déploiement masquait une réalité : le contrôle de nos ressources, l’assujettissement de nos esprits, et la perpétuation d’un système colonial modernisé.
Aujourd’hui, ce qui effraie Paris n’est pas le terrorisme au Sahel, pas plus qu’un quelconque désordre géopolitique. Ce qui les terrifie, c’est l’émergence d’une Afrique qui ose dire non. Une Afrique qui a compris que son avenir ne se négocie pas dans des bureaux parisiens, mais se construit dans le sable chaud de ses terres, avec la sueur de ses peuples.
L’Alliance des États du Sahel, c’est la réponse d’un continent humilié mais jamais soumis. Une réponse qui dit : Assez. Assez de dépendance, assez de manipulations, assez de solutions importées, concoctées par ceux qui ne voient dans nos souffrances qu’une opportunité pour asseoir leur domination. Là où le G5 échouait parce qu’il n’était qu’un pantin, l’AES se dresse comme un roc. Une alliance pensée par nous, pour nous, et portée par notre courage.
Mais soudain, cette union dérange. Pourquoi ? Parce qu’elle n’inclut pas Paris. Parce qu’elle n’a pas besoin d’elle. L’AES est le symbole d’une rupture, d’une insoumission, d’une reconquête de notre destin. Ce que Paris ne digère pas, ce n’est pas le fait que nous ayons osé créer une alliance ; c’est que cette alliance soit endogène, souveraine, affranchie de ses chaînes.
Regardez leur hypocrisie : ceux qui défendent aujourd’hui la CEDEAO comme cadre de lutte contre le terrorisme étaient les mêmes qui, hier, ignoraient cette institution pour lui préférer un G5 façonné dans leurs laboratoires. Alors posons la question : si la CEDEAO était si pertinente, pourquoi ne l’ont-ils pas choisie dès le départ ? Pourquoi l’ont-ils marginalisée quand cela les arrangeait ? Et pourquoi, aujourd’hui, veulent-ils nous l’imposer comme seule voie légitime ?
La réponse est simple : ils n’ont jamais voulu que nous trouvions nos propres solutions. L’objectif n’a jamais été de protéger l’Afrique, mais de la maintenir sous tutelle, de faire de nos terres un théâtre de guerre perpétuel, où ils pourraient jouer les sauveurs tout en exploitant nos ressources.
Mais ce temps est fini. Les peuples du Sahel, avec courage et détermination, ont dit basta. L’AES est le fruit d’une maturité politique, d’une volonté populaire et d’un rejet catégorique de toute forme de domination extérieure. Elle incarne une Afrique qui refuse de baisser la tête, une Afrique qui choisit ses alliés, qui trace son chemin, et qui ne demande la permission de personne.
Africains, souvenons-nous : notre avenir est entre nos mains. Ceux qui nous combattent aujourd’hui ne le font pas parce que nous échouons, mais parce que nous réussissons. Ils s’acharnent contre l’AES parce qu’elle incarne une vérité qu’ils ne peuvent pas supporter : nous n’avons pas besoin d’eux. Nous n’avons jamais eu besoin d’eux. Et maintenant, plus que jamais, nous avons le devoir de leur prouver que cette vérité est immuable.
Le combat est long, mais il est noble. Et chaque pas que nous faisons ensemble nous rapproche d’une Afrique libre, souveraine et debout. Paris peut continuer à s’indigner, mais rien n’arrêtera un peuple qui a décidé de prendre son destin en main. Rien.