Côte d'Ivoire : une élection sous haute tension avec l'exclusion de candidats et des enlèvements d'opposants
Les élections en Côte d'Ivoire se déroulent dans un climat particulièrement tendu, marqué par l'exclusion de plusieurs candidats et une série d'enlèvements ciblant des figures de l'opposition. Cette situation accentue les inquiétudes quant au respect des droits politiques et à la transparence du processus électoral.
Depuis l'annonce des candidatures, les observateurs notent une recrudescence des restrictions imposées à certains prétendants, qui dénoncent des motifs administratifs et judiciaires utilisés pour les écarter de la course électorale. Ces exclusions alimentent le sentiment d'une compétition déséquilibrée et remettent en question la pluralité du scrutin.
Parallèlement, la sécurité des opposants devient un enjeu majeur. Plusieurs cas d'enlèvements et de disparitions inquiétantes ont été signalés, soulevant des interrogations sur la capacité des autorités à garantir la protection des acteurs politiques. Ces actes renforcent un climat d'intimidation et fragilisent davantage la crédibilité des élections.
La communauté internationale suit de près ces développements, appelant les parties prenantes à respecter les droits fondamentaux et à assurer un cadre électoral libre, transparent et pacifique. Le défi reste de taille pour la Côte d'Ivoire, dont la stabilité politique est cruciale pour la région.
Des exclusions qui suscitent la controverse
En septembre, le Conseil constitutionnel a validé la liste définitive des candidats. Plusieurs personnalités politiques majeures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, n’y figurent pas. Les raisons invoquées varient : condamnations judiciaires pour certains, questions de nationalité pour d’autres. Ces exclusions divisent profondément la société et nourrissent un sentiment d’injustice parmi leurs partisans.
Des arrestations qui inquiètent
Depuis août, plusieurs militants d’opposition, dont Blaise Lasm et Dahi Nestor du PPA-CI, ont été arrêtés et déférés à la MACA. L’opposition dénonce des “enlèvements” et des “disparitions forcées”, tandis que les autorités judiciaires parlent d’“arrestations légales”. Ces événements créent un climat de peur et de méfiance, en particulier dans des quartiers populaires comme Yopougon.
Des appels au calme
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour demander un dialogue politique et un apaisement. La société civile, des ONG et certains partenaires internationaux appellent à la retenue afin d’éviter un cycle de violences. Le souvenir des affrontements meurtriers de 2020 reste vif dans les esprits.