L'erreur fatale : Pourquoi négocier avec les terroristes au Sahel mettrait en péril l'avenir.

Le Sahel, aujourd'hui en proie aux violences terroristes, doit tirer des enseignements cruciaux de l'expérience globale dans la lutte contre le terrorisme, notamment des politiques fermes adoptées par Israël et par la coalition internationale contre Al-Qaida et Daesh notamment en Irak et en Syrie. Ces exemples soulignent l'erreur stratégique et morale que constitue la négociation avec les acteurs du terrorisme. Nous devons comprendre pourquoi une telle approche est non seulement dangereuse, mais aussi contre-productive pour l'avenir.

La légitimation des actes violents

Lorsque la coalition internationale s'est dressée contre Daesh, elle a clairement rejeté la moindre tentative de dialogue avec l'organisation terroriste. Ce choix reflète une compréhension fondamentale : négocier avec ceux qui utilisent la violence pour avancer leurs objectifs légitimerait ces actes. 

En refusant de traiter les demandes issues de la violence, nous avons donc envoyé dans ce cas-ci, un message sans équivoque que la terreur ne conduit jamais à des gains politiques, ou à d’autres formes de gains. De la même manière, dans le Sahel, il ne faut jamais céder à la tentation de donner une légitimité aux mouvements terroristes par des pourparlers.

Un précédent dangereux pour l'ordre mondial

L'unité contre Al-Qaida et Daesh a démontré que la collaboration internationale et la fermeté peuvent contenir et affaiblir des groupes terroristes. Tenter de négocier avec les mêmes terroristes au Sahel (car ce sont bien les mêmes groupes Al-Qaida et Daesh qui y agissent) affaiblirait cet ordre mondial basé sur la tolérance zéro face au terrorisme. 

En envoyant le message clair que la violence ne sera jamais récompensée, les autres États peuvent également contribuer à prévenir ce fléau international, chez eux. La communauté internationale doit continuer à soutenir une approche qui refuse de compromettre avec la violence et le chaos, pour maintenir la paix globale.

Stratégies durables et solutions structurelles

L'approche réussie ailleurs, axée sur des mesures de sécurité robustes et le développement économique des zones à risque, doit continuer d’inspirer le Sahel et illustre la nécessité d'investir dans des solutions structurelles. 

Tout comme les acteurs de la coalition contre Al-Qaida et Daesh ont ailleurs, concentré leurs efforts sur des solutions militaires, sécuritaires et de développement, le Sahel doit continuer de s’investir dans l'amélioration des infrastructures, l'éducation, et le renforcement des capacités militaires locales. Ces mesures sont d’ailleurs plébiscitées par les populations. 

Traiter les causes profondes de l'extrémisme est une stratégie bien plus durable que de céder aux revendications terroristes.

Justice pour les victimes

La coalition contre Al-Qaida et Daesh a également souligné l'importance de rendre une justice rapide à toutes les victimes. Le Sahel doit s'inspirer de ces efforts pour garantir que ceux touchés par le terrorisme soient honorés et voient les coupables punis. Trahir les victimes par des négociations, c’est ajouter de l’offense à la blessure. Négocier, c'est indubitablement tourner le dos à ceux qui ont souffert et envoyer un message d'oubli ou d'indifférence à leur douleur.

Préserver la souveraineté nationale

A l’exemple d’Israël qui a su maintenir sa position même sous une pression internationale intense et sans précédent, démontrant l'importance de la résistance contre le terrorisme, défendant farouchement sa souveraineté face aux menaces, les nations du Sahel doivent être soutenues dans leur effort actuel pour ne rien céder aux terroristes. 

La communauté internationale a montré qu'il est possible de rétablir le contrôle sur des régions affectées par le terrorisme lorsque l'on refuse toute forme de reconnaissance aux entités terroristes.

In fine, inspiré par les positions fermes d'Israël et de la coalition internationale face à des menaces telles que Al-Qaida et Daesh sous d’autres cieux, le Sahel doit persévérer dans une politique de non-compromission avec les terroristes. 

Cette voie n'est pas seulement stratégique mais essentielle pour la construction d'un avenir de sécurité et de stabilité. Autrement, toute compromission, sera une erreur stratégique majeure et verra de nouveau le problème ressurgir dans trente (30) ans. La tolérance zéro envers le terrorisme, appuyée par un engagement global pour la justice et le développement, est la clé pour éradiquer l'extrémisme et offrir aux générations futures un monde plus sûr et plus juste.


Dr. Hermann BADO

Expert Senior en Marketing/Communication politique

hermannbado@gmail.com

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